mercredi 9 octobre 2013

Le double effet DVE ... pas cool !

"Mais qu'est ce que c'est que ce bazar !"

Voilà en gros mon état d'esprit après lecture d'une DVE que je ne connaissais que trop bien ... pour avoir été convoquée pour passer l'entretien devant le jury et au final ne pas avoir été retenue.

Courant juillet, je réponds à une offre pour un poste administratif suite à parution sur le site du FNCDG.
Je retrouve la DVE afférente début août dans l'arrêté affiché de mon centre de gestion préféré.
Jusque là, normal.
Je passe l'entretien en septembre et suis informée peu de temps après que je ne suis pas retenue (j'ai même eu droit à un entretien avec la personne responsable pour un mini débriefing).

Et que vois-je ce jour lors de l'affichage des arrêtés de publicité des vacances d'emplois ? 
A nouveau la DVE correspondant au poste : même collectivité, même date de poste à pourvoir, même intitulé, même description du poste, même grade, sauf la date et le n° de déclaration qui ne sont pas les mêmes.

Mais, le poste n'est plus vacant, il a été pourvu !
C'est quoi ce truc de faire une double DVE et une double publicité pour des postes qui ne sont plus vacants ???
Un mauvais copier-coller peut être ?

J'avais cru comprendre que bon nombre de postes officiellement vacants et faisant l'objet de publicité dans les centres de gestion étaient officieusement déjà pourvus ou déjà pris ou déjà préemptés .... visiblement, ce ne sont pas que des rumeurs ...





vendredi 4 octobre 2013

A la recherche du poste créé ... mais perdu ... peut être pas pour tout le monde ...

Vous vous souvenez peut être de mon article sur la publicité des postes par les centres de gestion.
Une publicité pour un poste avait particulièrement retenu mon attention : 


La commune X déclare 1 création d'emploi de catégorie B avec la précision que c'est un poste qui va être créé pour aider un agent en place, donc le poste est entièrement nouveau, c'est donc une "réelle création d'emploi". DCE du 1er juillet et poste à pourvoir au 1er septembre 2013.

J'ai donc postulé cet été par le biais d'une candidature spontanée.
Voici la réponse reçue :

Madame, 
En réponse à votre courrier, je porte à votre connaissance que notre commune n'envisage aucun recrutement à ce jour.

Suivi du blabla habituel : on conserve votre CV et on vous propose de prendre contact avec le cdg du département.

Seulement, il semblerait (je mets le conditionnel car pour le moment ce n'est qu'un bruit de couloir), il semblerait donc que le poste ait bien été pourvu au 1er septembre par un agent du service de remplacement du cdg. Non pas dans le cadre d'un remplacement, mais bien dans le cadre d'un recrutement officiel.

Pistonnés les agents du service de remplacement des centres de gestion ?

Non, mais allô quoi ... t'es une femme et tu veux bosser à temps plein ?

Bon, j'avoue le titre donné à cet article peut faire sourire ... c'est fait pour ... mais aussi pour alerter sur le caractère insidieux de certaines questions et/ou affirmations délivrées par des jurys de recrutement.

Car oui raz-le-bol de ces questions sur le fait que je sois une femme sur un poste à temps non complet qui postule sur un poste à temps complet.

Déjà, pour certains, difficile de faire la distinction entre un temps non complet et un temps partiel : j'ai même récemment expliqué à une personne "haut placée" d'une collectivité, la différence entre un poste ouvert à temps non complet et un temps partiel ... Je ne donnerai ni le grade ni le statut de cette personne, mais je puis vous assurer, qu'autant de méconnaissance sur ce sujet pour un agent de sa catégorie et de sa position hiérarchique, m'a fait frémir ... de honte pour lui ... et de peur pour ses agents.

Donc la question qui revient environ une fois sur deux en entretien est :

"Alors vous avez des enfants et vous travaillez à temps partiel ?"
ou la variante "en pire" : "donc vous êtes à temps partiel, euh non à temps non complet ... bref c’est la même chose ... c'est bien ça ?"

"et vous voulez travailler à temps plein ?"
ou "vous avez des enfants, ça ne va pas poser de problèmes de passer d'un temps partiel à un temps complet ?"
ou encore "vous vous rendez bien compte que vous postulez à un poste de 35 heures hebdomadaires Madame, c'est à dire un temps complet ?"

Oui c'est vrai ! Je dois être la dernière des nouilles !
Me suis-je réellement rendue compte que je postulais pour travailler plus alors que je pourrais rester à la maison à m'occuper de ma nombreuse marmaille (qui a largement dépassé le stade des couches, du biberon et de la maternelle), du ménage et de la cuisine ?



Mais crotte quoi !!!!!

Oui, j'assume de vouloir travailler sur un temps complet.
Oui, auparavant je travaillais à temps complet, tout en conciliant parfaitement ma vie professionnelle et personnelle.
Oui, le poste sur lequel j'exerce mes fonctions a été créé très officiellement à temps non complet.
Non, ce n’est pas mon choix de travailler à temps non complet, mais le poste a été créé ainsi et le temps de travail afférent ne sera visiblement pas modifié par ma collectivité.
Et non, le fait d'être une femme et d'avoir des enfants n’empêchent nullement de travailler à temps complet et de faire du bon boulot.

Je tiens à préciser que :
dans 99% des cas se sont les élus et DGS masculins qui posent ces questions
que si une femme est présente dans le jury et que ce sujet est abordé : soit elle devient un peu "rouge" ou un peu "blanche" ... de honte (?) ou alors elle détourne le regard ...

Bravo la solidarité féminine.