vendredi 2 août 2013

Piston or not piston ...

Attention ! Voici 3 mots à employer avec discernement, intelligence, délicatesse et modération dans la FPT. (définitions du wiki)

Piston : action par laquelle une personne est recrutée pour un emploi (ou tout autre poste) grâce à l'appui d'une connaissance qui, travaillant souvent au sein de l'entreprise (ou de l'organisation concernée), va recommander le candidat à l'employeur.

L'employeur valide généralement les compétences du candidat recommandé avant de l'employer.

Cette pratique est souvent mal perçue car elle peut représenter un favoritisme de la part de l'employeur, et être considérée comme de l'arrivisme de la part du candidat (phase de recrutement moins longue etc.). C'est une forme officieuse de cooptation.

Cooptation : est un mode de recrutement consistant, pour une assemblée, à désigner elle-même ses membres.

Copinage : pratique politique qui consiste à nommer à un poste (poste de responsabilité ou simplement un emploi bien rémunéré) une personne, non sur un critère de compétence, mais parce qu'elle est une amie.

Oui, je lâche des mots, comme ça, histoire de rien.
Mais c'est justement ces pratiques qui sèment le trouble chez la candidate que je suis et qui en a -un peu- profité pour son tout premier poste.

Il y a quelques semaines, je suis dans une salle d'attente avec une autre candidate dans le fauteuil opposé, pour passer devant le jury. C'est une salle en open-space avec des plantes vertes et des colonnes de déco qui font que l'on peut voir et entendre sans être forcément vu. Calée dans mon siège, un journal à la gloire de la collectivité dans les mains, j'entends une porte s'ouvrir, des talons qui claquent sur le carrelage de la pièce et un échange discret, mais tout à fait audible pour qui veut, entre le DGS et une autre candidate :
"Oui c'est parfait, à très bientôt alors"
"Oui à très vite ...."
Je me retourne et tombe sur la scène que l'autre candidate qui patientait avec moi, avait juste en face d'elle, derrière la plante verte, à côté d'une des colonnes : le DGS qui donnait une tape amicale sur l'épaule d'une candidate, avec un grand sourire.
Sourire qui s'est transformé très vite en sourire gêné et forcé quand il a remarqué notre présence.
Ben oui mon grand, tu as 2 autres candidates qui ont assisté à ça !

Regard complice et désabusé avec l'autre candidate témoin de l'échange.
Nous avions toutes deux compris : l'affaire était entendue et déjà conclue avant même la fin des entretiens.

Pourquoi ?
Oui, pourquoi faire déplacer les candidats alors que tout est réglé en amont ?
Pourquoi ne pas avouer que :
oui, on privilégie nos administrés ...
oui, on privilégie l'amie du père de la sœur de l'adjoint ...
oui, on ne prendra pas forcément quelqu'un qui a de l'expérience mais plutôt la jeune diplômée (cousine du président) qui vient d'avoir le concours et qui ne sera pas opérationnelle avant d'avoir fait tous les jours de formations obligatoires ...
oui, on a choisi une personne qui n'a pas vos qualités ni vos compétences mais qui était inscrite au Pôle emploi de la commune ... 
oui, on a aussi ouvert le poste en catégorie B mais on va recruter en catégorie C parce que ça coûtera moins cher à la collectivité ...
oui, on a fait appel au CDG pour nous épauler dans le recrutement, mais vous comprenez, Monsieur le Maire avait déjà sa préférence ... 
oui, on fait venir 10 candidats pour montrer aux conseillers de l'opposition que le recrutement est ouvert à tous mais on va tout de même recruter en interne une personne qui "est du bon côté" ...

Tous ça sont des exemples réels, du vécu ... et ça m'énerve.












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